Analyses

Madeleine de Proust & QVT

Publié le 11 octobre 2021

La lecture au service de l’impact social et comme outil de régulation émotionnelle, pour déconstruire nos modes de pensées automatiques, pour se confronter à soi-même et ses émotions, pour stimuler notre questionnement et notre créativité.

La lecture au service de l’impact social et comme outil de régulation émotionnelle, pour déconstruire nos modes de pensées automatiques, pour se confronter à soi-même et ses émotions, pour stimuler notre questionnement et notre créativité.

Il y a quelques semaines, Céline MAS, co-fondatrice de Love for Livres et Laurent DEPOND, directeur de l’Institute of Neurocognitivism, organisaient un webinaire sur le thème « Neurosciences et Livres de fiction : cocktail idéal pour retrouver PLAISIR et SENS au TRAVAIL… aussi éclairant que passionnant.

La lecture au service de l’impact social et comme outil de régulation émotionnelle, pour déconstruire nos modes de pensées automatiques, pour se confronter à soi-même et ses émotions, pour stimuler notre questionnement et notre créativité.

La Madeleine de Proust est emblématique du pouvoir de la mémoire, de l’ancrage émotionnel, c’est-à-dire la mémorisation profonde d’un moment de beauté, de plénitude, de réussite ou encore de dépassement de soi. L’important, dans cette pratique, est de prendre le temps de mémoriser en détails (lieu, temps, environnement, ressenti, etc) pour que le moment venu, ce souvenir puisse refaire surface et apporter son effet (apaisant, remotivant, etc).

La lecture de livres de fiction est un excellent moyen de créer ce refuge, avec des émotions positives, qui viennent ensuite brider notre biais de négativité : en se raccrochant à un souvenir positif, on contourne le négatif.

Les études en neurosciences nous éclairent sur le pouvoir de la fiction, et son impact positif sur nos vies, et plus particulièrement dans le cadre du travail.

. Développer ses soft skills
En envisageant un ailleurs, on développe son imaginaire, sa créativité, son intelligence relationnelle, mais aussi sa capacité de résilience et sa capacité à agir.
. Fournir une matière positive au cerveau
Notre cerveau a deux fonctions : nous mettre en sécurité et créer les conditions de notre bien-être. Il mémorise donc davantage le négatif pour nous en protéger ensuite… créant ainsi un biais de négativité, qu’il nous faut sans cesse contourner. Et c’est en travaillant notre cerveau que l’on y parvient. La lecture en ce sens est une formidable matière première qui le nourrit de récits, tels une « base de données » qui nous permet d’observer le monde différemment, de faire un pas de côté et se questionner.
. Mieux gérer l’incertitude
La fiction apporte des hypothèses, nourrit la réflexion, donne des références qui enrichissent et aiguisent l’oeil critique, pour prendre de la hauteur et in fine, gérer l’incertitude avec plus de facilité et moins d’inconfort (ou d’accepter l’inconfort).
. Générer du bien-être et réguler son stress
Les études en neurosciences ont démontré la capacité de la lecture immersive (de manière intentionnelle, concentrée) pendant 6 à 10′ : elle génère de la sérotonine, l’hormone du bien-être et de la plénitude, par opposition aux pratiques actuelles des réseaux sociaux par exemple, qui génère de la dopamine, hormone du plaisir, qui par excès entraîne agitation et stress. Ces parenthèse de lecture quotidiennes et aussi souvent que nécessaire, permettent au cerveau et au corps de se recentrer, de récupérer et de revenir à un état émotionnel plus apaisé, régulé.
. Mieux gérer ses émotions, pour mieux vivre
L’immersion dans la lecture permet de vivre pleinement ses émotions, de s’y confronter « sans risque ». L’apprentissage du ressenti émotionnel permet dans la vie quotidienne, d’accepter de se confronter à ses émotions, en situation réelle, vécue. Mieux se connaitre permettra de mieux les gérer, les réguler, et donc de mieux les vivre.

EN PRATIQUE : « la bascule mentale » consiste à identifier ses réactions et pensées automatiques (95% des situations) pour les contourner, sortir de sa zone de confort, et démultiplier les points de vues.
Céline Mas et Laurent Depond propose, entre autres, un outil très simple : imaginer ce que penseraient différents personnages, réels ou de fiction (Madame Bovary, son médecin, un client, Jules Cesar, Picasso, etc), face à la situation à laquelle nous sommes exposés.

Faire ce pas de côté permet bien souvent de relativiser et prendre de la hauteur et d’ouvrir la voie à de nouvelles pistes à explorer…
Bonne(s) lecture(s) !

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